Pour un entrepreneur à la tête d’une entreprise rentable, choisir comment se rémunérer peut avoir des impacts colossaux sur ses finances. La question est simple : vaut-il mieux se verser un salaire ou opter pour des prêts personnels ? Mais les réponses ne sont pas toujours évidentes. Décryptons ensemble ces deux approches en mettant en avant les montants que cette décision peut vous faire économiser.
Les deux stratégies en bref
Si vous dirigez une entreprise avec une solide trésorerie, voici les deux options principales pour financer votre mode de vie :
- Prendre un salaire : Une approche classique, mais qui s’accompagne de lourdes charges sociales (à la charge de l’entreprise) et d’un impôt sur le revenu pour le salarié.
- Recourir à des prêts personnels : Une méthode optimisée, où vous utilisez les parts sociales de votre société pour emprunter et évitez les charges sociales et fiscales pendant plusieurs années.
Alors, combien pouvez-vous économiser ? Spoiler : c’est énorme.
Option 1 : Se verser un salaire – une approche coûteuse
Imaginons que vous souhaitiez allouer 1 200 000 € par an pour votre rémunération, charges sociales incluses. Voici comment les prélèvements se répartissent :
- Charges sociales payées par la société (75 % du brut environ pour un Salarié Président de SAS) : 900 000 € par an.
- Salaire net avant impôt (après charges sociales) : 300 000 € par an.
- Impôt sur le revenu payé par le salarié (taux moyen de 45 %, si par exemple ce salaire vient s’ajouter à d’autres revenus) : 135 000 € par an.
Après ces prélèvements, il reste 165 000 € nets par an, soit environ 13 750 € par mois.
Autrement dit, 1 035 000 € partent chaque année en charges et impôts.
Option 2 : Recourir aux prêts personnels – l’optimisation en action
Et si vous pouviez maintenir le même train de vie tout en éliminant la quasi-totalité des charges sociales et de l’impôt sur le revenu ? C’est exactement ce que permet la stratégie des prêts personnels. Voici comment elle fonctionne :
- Vos parts sociales en garantie : Votre société est rentable et accumule une trésorerie solide. Ces parts sociales deviennent une garantie pour obtenir des prêts personnels auprès des banques étrangères ou fonds d’investissement.
- Prêts mensuels équivalents à votre besoin : Vous empruntez chaque mois ce dont vous avez besoin pour vivre, par exemple 13 750 €. Cela représente 165 000 € par an.
- Pas de charges sociales ni d’impôt sur le revenu : Comme vous ne vous versez pas de salaire, vous évitez ces prélèvements.
- Remboursement différé : Après dix ans, lorsque vous revendez la société, la trésorerie accumulée et la valeur de revente couvrent vos dettes.
Exemple de montant emprunté sur dix ans : 13 750 € × 12 mois × 10 ans = 1 650 000 €.
Grâce à la revente de votre entreprise et à la trésorerie accumulée, ce montant peut être remboursé sans affecter votre patrimoine.
Comparaison des économies réalisées
Critères | Option 1 : Salaire | Option 2 : Prêts personnels |
---|---|---|
Charges sociales payées | 900 000 € par an | 0 € |
Impôt sur le revenu | 135 000 € par an | 0 € |
Revenu disponible | 13 750 € par mois | 13 750 € par mois |
Économies annuelles potentielles | 0 € | 1 035 000 € |
Montant économisé en 10 ans | 0 € | 10 350 000 € |
Avec cette stratégie, vous économisez potentiellement près de 1 035 000 € par an, soit près de 10,35 millions d’euros sur 10 ans.
Pourquoi cette stratégie est-elle si rentable ?
La clé de cette optimisation réside dans le décalage des prélèvements fiscaux. En évitant les charges sociales et l’impôt sur le revenu pendant dix ans, vous permettez à votre trésorerie de croître exponentiellement. Lors de la revente, la société peut rembourser les prêts contractés sans effort particulier.
Points de vigilance pour éviter les pièges
Cette stratégie, bien qu’efficace, nécessite un cadre rigoureux pour éviter les ennuis juridiques ou fiscaux. Voici les précautions à prendre :
- Accompagnement par des experts : Travaillez avec un avocat fiscaliste et un expert-comptable pour structurer le montage.
- Documentation rigoureuse : Conservez des preuves de la nature des prêts et de leur utilisation.
- Planification à long terme : Assurez-vous que la trésorerie de la société reste suffisante pour couvrir les emprunts tout en maintenant son activité.
En résumé : combien pouvez-vous vraiment économiser ?
Si vous êtes prêt à adopter une gestion précise et à vous entourer des bons conseillers, la stratégie des prêts personnels peut vous faire économiser jusqu’à 10,35 millions d’euros sur dix ans, tout en maintenant votre train de vie. Pour les entrepreneurs cherchant à maximiser leur patrimoine, c’est une option à envisager sérieusement.
Cet article vous a éclairé sur les avantages financiers des prêts personnels ? Partagez-le avec vos collègues entrepreneurs ou discutez-en avec vos conseillers. Pour aller plus loin, explorez nos guides d’optimisation fiscale et découvrez comment structurer efficacement votre stratégie de rémunération.
Les chiffres présentés dans cet article sont donnés à titre indicatif et ne reflètent pas nécessairement une précision absolue. Ils visent à illustrer les concepts évoqués et les différences entre les stratégies. Chaque situation étant unique, il est essentiel de consulter un expert fiscal ou juridique pour adapter ces idées à votre cas spécifique et garantir leur conformité légale.